CHRONIQUES SUR LE DOMAINE FUNÉRAIRE : «LA VÉRITÉ S.V.P.»

Mondialisation

On entend souvent parler de la mondialisation des marchés. On serait porté à croire que ça ne s’applique pas au domaine funéraire, puisqu’il serait plutôt difficile d’aller exposer quelqu’un à Tokyo ou à Paris. Mais faites bien attention, car si on ne va pas vers le monde, le monde, lui, vient à nous.

En effet, depuis environ cinq ans, les multinationales américaines ont flairé le bon coup dans le domaine funéraire en prenant conscience du vieillissement de la population. C’est ainsi que le groupe SCI a fait l’acquisition des pompes funèbres générales de France, soit un total de 50 000 funérailles annuellement. Oui, vous avez bien lu, 50 000, soit un décès à toutes les 10 minutes. En comparaison, dans la MRC de Coaticook, on traite entre 130 et 150 décès par année.

Ensuite, on a commencé à s’intéresser au marché canadien. Quatre multinationales se sont battues férocement pour acquérir les salons. C’est alors que les prix se sont mis à monter en flèche, car il y avait beaucoup d’acheteurs mais peu de vendeurs. Après avoir fait leur razzia, ces quatre entreprises ont commencé à avoir de gros problèmes d’argent. Ils n’avaient peut-être pas réalisé que les baby boomers n’étaient pas prêts de mourir. Résultat : deux de ces multinationales sont maintenant en faillite et la valeur des actions des deux autres a fondu de plus de 90 %.

La morale de tout cela ? Le domaine funéraire n’en est pas un comme les autres. On ne peut gérer ce genre de commerce en se contenant de rentabiliser l’investissement. Il faut plutôt être près des gens, devenir un confident, un ami et je refuse de croire qu’on peut faire tout ça quand le siège social de l’entreprise est à Vancouver ou à Houston.

Saviez-vous que votre résidence funéraire se refait une beauté ? Eh oui, nous sommes présentement en phase de grands changements. Dans quelques semaines, on pourra voir les nouvelles couleurs et le nouveau style de Charron et fils. Tout ceci afin de permettre à nos clients de vivre leur deuil dans une ambiance plus chaleureuse. Nous leur réservons quelque chose de vraiment beau.

Je veux aussi remercier tous les gens qui lisent cette chronique assidûment. À en croire vos commentaires, vous êtes très nombreux à l’apprécier. Des gens de tous âges et de tous styles m’avouent aimer la chronique, car elle explique clairement la réalité, sans prétention. J’en suis heureux, car c’était mon but. 

Stéphane Charron
Président et thanatologue

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Stéphane Charron
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Président et
thanatologue

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